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Concours des maisons fleuries : jardins des vanités ?
Non, jardins d’humanité !

Qui connait les lauréats du concours des maisons fleuries organisé chaque année dans 80% des communes du Loiret ? Personne ou presque, et cette discrétion honore ceux qui exposent généreusement leur amour de la terre aux yeux des passants.

Fleurir la France : affaire d’Etat, affaire de tous.

Pour la petite histoire, bien qu'il soit attesté depuis le début du XIVe siècle sous la forme « florissements » dans certains textes littéraires, ça n'est qu'en 1998 que le mot « fleurissement » sera accepté officiellement par la commission de rédaction du dictionnaire Le Robert.
Les concours des Chars fleuris (Nice, 1876), des gares fleuries (1909), des « villages coquets » (1919), tout comme celui « pour la propreté et la beauté de nos villages » (1939) du Touring Club de France étaient des précurseurs. L’initiative du « concours des villes, villages et maisons fleuries » tel que nous le connaissons aujourd’hui revient à Robert BURON, Ministre des Travaux Publics, des Transports et du Tourisme et à son Commissaire Général au Tourisme, Jean SAINTENY. Ils créèrent en 1959 un service destiné à inciter les Français à fleurir leurs villes, leurs villages, leurs maisons ou leurs fermes. En 1972 fut créé le Comité National pour le Fleurissement de la France. A partir de 1988, les départements héritèrent de cette responsabilité.
Dans le Département du Loiret, la Société d’Horticulture d’Orléans et du Loiret (SHOL) qui gère ce concours depuis ses origines s’est vue confier la gestion du Comité Départemental de Fleurissement par délégation du Conseil Général.

Elargir le sens du mot « maison »

Les « maisons » fleuries sont classées en 16 catégories dont la diversité donne une image inhabituellement large du mot « maison ». En effet, si les 5 premières catégories concernent les maisons d’habitation avec jardin, terrasse ou balcon, la 6ème concerne les immeubles collectifs (à la condition de posséder au moins 4 balcons fleuris) tandis que les 10 autres concernent des lieux aussi variés que commerces, fermes, administrations, jardins potagers et écoles. La gestion de cette dernière catégorie est confiée aux Délégués Départementaux de l’Education Nationale (DDEN). Son évaluation porte sur les activités de jardinage liées à l'aménagement intérieur et extérieur des écoles ou établissements, à condition qu'elles soient réalisées essentiellement par les enfants.

Une seule condition pour participer : partager

Que l’on soit propriétaire ou locataire, jeune ou ancien, nous sommes tous candidats … sans même le savoir parfois. Chose peu commune en effet, l’inscription au concours n’est pas obligatoire. Les jurys communaux ont ainsi la liberté de primer puis de présenter au concours départemental tout fleurissement qu’ils jugent remarquable. Une inscription facilite cependant considérablement la tâche des municipalités, à elle de garder les yeux et l’esprit grands ouverts malgré tout.
S’il n’est pas nécessaire de participer pour gagner, une règle d’or cependant : offrir son travail à la vue des passants. Bannies les haies jalouses et les hautes enceintes. Tout fleurissement doit être une offrande au regard de ses voisins et des visiteurs. C’est bien d’une œuvre collective dont il s’agit : embellir notre environnement, y mettre de la gaité et de la (bio)diversité.

Pas beau mon géranium ?

Les temps changent, les modes évoluent. Plus que les modes, les nécessités et les contraintes obligent à revisiter la notion de jardin. Utilisation raisonnée des pesticides, gestion parcimonieuse de l’eau, lutte contre les espèces envahissantes sont indispensables à une gestion durable de note patrimoine commun. L’idée que ces critères doivent être traités avec autant d’attention que le critère - très subjectif d’ailleurs – de beauté, fait son chemin. Les communes, si elles doivent intégrer les catégories et conditions imposées par la SHOL, ont d’ailleurs toute latitude pour créer des prix communaux qui leur sont propres en intégrant davantage ces problématiques.

Une histoire vraie illustre à merveille cette évolution. Celle de cette habitante de La Chapelle-Saint-Mesmin surprise de voir son jardin pris en photo en 2008 et apprenant qu’il a été sélectionné par le jury communal. « Mais vous savez, cette année je ne me suis pas donné de mal, j’ai juste semé des graines de jachère fleurie et la nature a fait le reste ! ».  Quand cosmos et graines de moutarde associés font refleurir la terre … une allégorie qui rappelle bien des paraboles.

Les arbres aussi embellissent la nature !


N’oublions pas les arbres ! Depuis la tempête de 1999 et les suivantes, les dégâts sont considérables … mais pas ceux que l’on croit. Regardons autour de nous tous ces arbres étêtés, sévèrement élagués, quand ils ne sont pas coupés ras.
Certains élagueurs peu scrupuleux n’y vont pas de main morte, surfant parfois exagérément sur les craintes liées aux tempêtes. Levez les yeux et regardez ces bouleaux coupés à la brosse, ces cèdres centenaires martyrisés. Un arbre mal coupé est un arbre affaibli, déséquilibré, sujet aux attaques de parasites. D’où cette campagne de sensibilisation de la Société Française d’Arboriculture (www.sfa-asso.fr).
Le Conseil National des Villes et Villages Fleuris propose d’ailleurs depuis 1991 un prix spécial dédié aux collectivités qui mettent en œuvre une politique de valorisation de leur patrimoine arboré.

Arnaud DOWKIW